Son anniversaire est passé quasi-inaperçu. Ce dimanche 13 juin 2021 aurait dû être festif pour tous les port-au-princiens •nes, au lieu de cela des tirs sporadiques dans plusieurs recoins de la capitale ont témoigné une toute autre affaire. Des gangs s’affrontent, la Police Nationale d’Haïti (PNH) tente de déloger l’insécurité de son trou dans quelques zones dites de « non-droit », et les citadins, abandonnés par les mauvaises conditions de vie.
La capitale haïtienne souffle son 272e bougie (une incendie) dans le chaos. Suite à sa fondation en 1749 par les Français, Port-au-Prince –ville de l’estime et du commerce jadis– connaît à présent une toute nouvelle épisode, bien que déjà vécue : la corruption, l’insécurité et la prolifération des gangs. Elles gangrènent ses artères, un dommage lié majoritairement à la crise socio-politique.
Si aujourd’hui l’arrondissement de Port-au-Prince est la métropole de tous les maux, il reste encore le cœur des activités politique, économique, commerciale et intellectuelle d’Haïti, avec ses plus de 2 754 812 habitants, selon les données de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI).
Rappelons que la capitale, Port-au-Prince, s’étend sur 36,04 km² et son altitude moyenne est de 98 m. Il est parcouru par plusieurs cours d’eau, dont la rivière Bâtarde et la ravine du Bois-de-Chêne. La ville de Port-au-Prince s’étale à proprement parler sur 16 collines : Saint-Martin, Sans-Fil, Bel-Air, Canapé Vert, Bourdon, Fort National, Saint-Gérard, Turgeau, Pacot, Morne-à-Tuff, Poste-Marchand, Nazon, Bois-Verna, Bolosse, Nelhio et enfin Fort Mercredi.
