Au cours d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unis le lundi 22 février 2021, Jovenel Moïse a semé le doute en déclarant que « souvent des gangs se déguisent en manifestants et journalistes pour attaquer nos policiers en service ».
Par ces graves propos, le chef de l’État justifie et assume tous les actes de brutalité orchestrés par des policiers contre les travailleurs de la presse. M. Moïse a, du même coup, exposé les journalistes à toutes formes d’attaque et d’agression.
L’Association des journalistes haïtiens dénonce ces propos du président de la République qui est une attaque contre les journalistes, contre la liberté de presse et la liberté d’expression.
L’AJH rappelle que depuis plus de deux ans la corporation attend encore les résultats des enquêtes policières et judiciaires sur les cas suivants : la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur, le 14 mars 2018 ;
l’assassinat du co-propriétaire de la Radio sans fin (RSF) Rospide Pétion, le 10 juin 2019, l’assassinat du correspondant de radio Méga à Hinche, Néhémie Joseph, le 10 octobre 2019.
En cette période de trouble et de confusion, l’Association des journalistes haïtiens appelle les travailleurs de la presse à la prudence et à la vigilance, à ne pas se laisser intimider. L’AJH les exhorte à continuer à chercher, traiter, diffuser et commenter les faits avec professionnalisme et responsabilité.
Jeff Jean Joseph