3 jours après avoir été transféré à la cour d’appel de Port-au-Prince à titre de chargé de mission, l’animateur vedette de moment vérité à Signal fm, le journaliste Peguy Jean a remis sa lettre de démission au ministre de la Justice et de la sécurité publique, Me Rockfeller Vincent.
L’ancien coordonnateur de l’unité de communication du ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), a pris le soin de faire une leçon de Démocratie à Rockfeller Vincent, titulaire du MJSP.
Dans sa lettre de démission, monsieur Peguy Jean révèle les raisons pour lesquelles il a pris cette décision. “Monsieur le Ministre, en ma qualité d’avocat, je sais pertinemment que le transfert d’un fonctionnaire constitue un acte légal répondant aux besoins réels de l’Administration. Cependant, ma clairvoyance me permet de faire le distinguo entre un acte pris dans l’intérêt de l’Administration et un acte de représailles. Il ne fait aucun doute que vous avez été motivé par le 2me cas “, a-t-il écrit précisant qu’un tel comportement constitue une atteinte grave à la liberté d’expression dont jouit tout être humain.
“Il serait primaire de vous apprendre que la liberté d’expression en Haïti est garantie par la Constitution qui, en son article 28, stipule: “Tout Haïtien a le droit d’exprimer librement ses opinions, en toute matière, par la voie qu’il choisit”. Elle est aussi garantie par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme”, a-t-il poursuivit.
Rappelons que Me Peguy Jean a été transféré moins de 24 heures après avoir publié sur son compte tweeter : “Le congrès américain vient de demander à un ancien constituant et ex-sénateur haïtien son opinion sur la date effective de la fin du mandat de Jovenel Moïse”.
Jeff Jean Joseph