Incarcéré aux États-Unis actuellement suite à son arrestation en République dominicaine, Rodolphe Jaar – qui était en cavale depuis l’assassinat de Jovenel Moïse – a avoué au New York Times avoir participé dans le magnicide qui s’est déroulé dans la soirée du 6 au 7 juillet dernier contre Jovenel Moïse avec la complicité de plusieurs personnes dont le Premier ministre Ariel Henry, qu’il pointe du doigt.
Depuis son appréhension vendredi dernier, l’ancien informateur de la DEA n’a cessé de faire des révélations au New York Times sur le lien existant entre les principaux impliqués dans la mort de « Nèg Bannann nan » dont le PM Henry qu’il accuse d’avoir été de connivence avec Joseph Félix Badio, jusqu’ici suspect numéro dans cette affaire.
Selon lui, Badio avait affirmé que l’actuel locataire de la Primature – lors des faits, à peine nommé Premier ministre – serait un pion très utile après le renversement de JoMo.
Aussi, l’ancien trafiquant de drogue évoque l’implication de plusieurs personnalités « connues » dans le complot. Le cas de l’actuel DG de la PNH, M.Frantz Elbé ; alors qu’il était un simple conseiller principal au sein de l’institution policière, son aide avait été sollicité par Badio pour se procurer des armes pour le coup.
Toutefois M. Jaar a déclaré qu’il ignorait d’où venait les ordres que Joseph Félix Badio suivaient directement, et qui était le « cerveau ultimes ». Mais a rejoint le groupe car il avait la garantie que la conspiration avait le support total des États-Unis. Ainsi, il a contribué à hauteur de 130.000 $ américains, a offert une maison pour loger les 21 mercenaires colombiens, et a aidé dans la quête d’armes à feu pour mener à bien l’opération désastreuse.