L’ancien militaire colombien, Mario Antonio Palacios impliqué dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moise le 7 juillet dernier sera expulsé de la Jamaïque vers son pays d’origine, le 3 janvier, a annoncé samedi le procureur général de la Jamaïque, a-t-on appris du journal Reuters.
Mario Antonio Palacios âgé de 43 ans, est accusé par les autorités haïtiennes de faire partie d’un groupe de mercenaires qui a assassiné M. Moise en juillet lors d’une attaque contre sa résidence privée à Pèlerin 5 au cours de laquelle sa femme a également été blessée.
Palacios a été arrêté en Jamaïque en octobre dernier et condamné pour entrée illégale dans le pays depuis la République dominicaine.
Le gouvernement jamaïcain avait émis un arrêté d’expulsion pour entrée illégale dans le pays. Mais la nation insulaire n’a pas de traité d’extradition formel avec Haïti, où Palacios est recherché, a déclaré un porte-parole de la police locale.
Les informations fournies ne le reliaient pas à l’assassinat et indiquaient essentiellement qu’il était un suspect de tentative de vol à main armée, sans aucun détail”, a déclaré Marlene Malahoo Forte dans une déclaration à Reuters.
“Nos tentatives pour obtenir plus de détails et de meilleures informations du gouvernement haïtien ont été infructueuses.”
Les avocats de Palacios ont demandé sa libération immédiate du Horizon Adult Remand Centre de Kingston, arguant que sa détention est illégale, a-t-elle déclaré.
L’ancien chancelier haïtien, Dr Claude Joseph a réagi rapidement sur sa page officielle Facebook concernant la décision prise par la Jamaïque. « Le gouvernement haïtien n’a pas fourni de preuves suffisantes pour établir l’implication du mercenaire dans l’assassinat du président Jovenel Moïse », a-t-il déclaré dans un premier temps.
« C’est un coup dur porté à l’enquête. Malheureusement, aucun suivi n’a été effectué par l’actuelle équipe alors que les autorités colombiennes m’avaient assuré de leur coopération. Il n’y a aucune volonté politique pour faire avancer l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse », poursuit Claude Joseph.