L’ancien sénateur du département de l’Artibonite, Me Samuel Madistin révèle que l’institution policière fait « tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher que justice soit rendue à l’ancien président Jovenel Moïse », assassiné dans sa résidence privée à Pèlerin 5, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier par un commando.
“Le Code d’Instruction Criminel définit clairement les étapes. Il y a l’étape de l’investigation policière, l’étape de l’autorité de poursuites (le Parquet), l’étape de la juridiction d’instruction (le cabinet d’instruction) et l’étape de la juridiction de jugement. Chaque étape définit, par la loi, les attributions de chaque partie, le délai imparti “, précise Me Madistin qui dénonce le fait que la police interpelle des citoyens pendant 15 à 20 jours sans avoir transmis leurs dossiers devant la justice.
Me Samuel Madistin en a profité pour accuser le DG de la PNH, Léon Charles, qui a donné une conférence de presse pour blanchir, selon lui, le Premier ministre sortant Claude Joseph dans l’enquête. « Je ne dis pas qu’il est responsable. Cependant, la police n’a pas cette autorité. Le juge d’instruction n’a pas encore mené son enquête », indique Me Samuel Madistin.