Le vendredi 10 décembre 2021, plusieurs centaines de personnes, à leur tête des militants politiques dont Killik relâché de prison récemment, ont gagné les rues de Port-au-Prince pour protester contre la hausse des prix des produits pétroliers appliquée par le gouvernement d’Ariel Henry. La recette a toutefois été maigre comparée à celles des 6 et 7 juillet 2018 sous l’administration du défunt président Jovenel Moïse. « Mobilizasyon an pèdi bann » !
Si des barricades de pneus enflammés ont été constatées dans quelques recoins de la zone métropolitaine, la population n’a pas vraiment répondu à l’appel à la protestation lancé par des regroupement politiques, entre autres. La quasi totalité des activités fonctionnaient correctement.
Au carrefour de l’aéroport en passant par Delmas (48), pour atterrir à Bourdon devant le bâtiment de l’Office de la Protection Civile (OPC), des protestataires ont crié à voix haute leur misère et dégoût envers le gouvernement PHTK “amélioré” suite à cette mesure.
Ce fut l’occasion pour les meneurs de lancer d’autres formes de revendications telles que la libération de l’ancien policier syndicaliste Abelson Gros-Nègre, la démission du PM Ariel Henry, le « complot » du pouvoir PHTK et des membres de l’opposition particulièrement le Secteur démocratique et populaire (SDP) contre le peuple et la dilapidation des fonds Petrocaribe, entre autres.
Dans un communiqué de presse la Primature avait annoncé l’ajustement des produits pétroliers pour le vendredi 10 décembre. À présent, la gasoline passe à 250 gourdes, le diesel à 353 gourdes et le kérosène, 352 gourdes.
Pour justifier cet ajustement, le locataire de la Primature, Ariel Henry, avait jugé inacceptable que l’État haïtien continuait de subventionner le carburant dans les stations-services. L’économie de ses milliards de gourdes serviront pour d’autres causes dont la lutte contre l’insécurité, a-t-il laissé entendre.