Plus de 400 prisonniers, dont des criminels, se sont évadés à la prison civile de la Croix-des-Bouquets le 25 février dernier. Selon la fondation Je Klere, l’acte cruel a été possible grâce à la ‹‹ complicité›› de certains agents pénitentiaires, et par manque d’inspection.
Des éléments interdits ont été trouvés à l’intérieur des cellules des prisonniers notamment des armes à feu et beaucoup de téléphones.
Dans une entrevue à l’AFP ce mercredi 10 mars, Marie-Yolène Gilles a fait savoir que le jour des faits ‹‹ 6 policiers étaient à l’intérieur de la prison pour surveiller 1535 détenus, et un superviseur au moment où ils étaient en récréation.
Si l’on prend compte des critères de l’ONU, il faudrait avoir 385 agents pour la sécurité des prisonniers ››, a-t-elle lancé.
Le rapport de l’organisme de droits humains révèle que le système de radiocommunication interne de la prison avait été par ailleurs saboté des jours avant l’évasion.
Près de deux semaines après l’incident, aucun avis de recherche n’a été publié, le nombre précis de fugitifs est imprécis et aucunes fouilles n’ont été réalisés, déplore Je Klere.
En rappel dans la journée du 25 février 2021 plusieurs centaines de prisonniers se sont échappés de la prison civile de la Croix-des-Bouquets, jusqu’ici 87 seulement ont été repêchés par les autorités policières. 25 personnes au moins ont été tuées lors de l’incident, dont 6 prisonniers et l’inspecteur divisionnaire et responsable de la prison, Paul Hector Joseph, avait communiqué les autorités gouvernementales.
Un bilan dementi par Je Klere, qui dit recensr 26 morts au moins et 59 détenus récupérés.
Pooshy Rosana