Depuis plusieurs jours la circulation reste difficile d’accès pour les chauffeurs de voitures et motocyclettes, aussi pour les piétons. Un embouteillage monstrueux domine la capitale Port-au-Prince, et ses communes frontalières après la prise de contrôle de celles-ci par des bandits de “G9 an Fanmi ak Alye”, de “5 segond” ou encore des “400 mawozo”.
Pour échapper aux vols, rançonnages ou affrontements sporadiques des groupes de gang qui s’affrontent à longueur de journée, des véhicules ont été obligés d’emprunter d’autres artères de Cité Soleil, de Delmas, de Tabarre, sans oublier l’entrée sud de la métropole haïtienne, Martisssant.
Plusieurs “zones de non-droit” sont barricadées avec de gros camions de marchandises volées jadis par ses caïds, ou simplement des individus civils [ou en tenue de policier] armés montent la garde en toute quiétude dans ses “Ghetto”.
Le trafic est perturbé, les passants [chauffeurs et pietons] évitent à tout prix d’emprunter ses zones, et se résignent à s’aventurer dans des routes plus restreintes, ce qui créer une quasi-paralysie de la circulation routière.
Par exemple, pour se rendre à Station Gonaïves – camions, voitures, motocyclettes et piétons – passent désormais par Village solidarité et Cité militaire (sur la route de l’aéroport) pour atteindre leur destination, alors qu’autrefois ils empruntaient la route “Piste” ensuite vient Chancerelles. La routine reste de même à Drouillard, commune de Cité Soleil où le transport est désert, a-t-on constaté.
L’insécurité s’installe en toute légalité sur les regards de policiers faibles ou peut-être conscients du risque qu’ils encourent s’ils interviennent. Les hauts responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH), à leur tête Léon Charles, ne font que des promesses aux bandits qui, pour l’instant, se contentent de piller, commander, tuer à leur guise la population.