La pénurie de carburant qui perdure sur le territoire national affecte grandement la circulation mais aussi le quotidien de la population, à tel point que circuler à moto ou en voiture est à présent considéré comme un « privilège luxueux ».
Le prix du pétrole, particulièrement de la gazoline, influence celui des transports. Motocyclettes, camionnettes et taxis, tous sont désormais à prix d’or. Ce n’est que quelques chauffeurs qui parcourent les artères de Port-au-Prince et ses villes voisines.
Plusieurs Haïtiens s’arment actuellement d’une bicyclette, d’autres, dans les provinces, retournent à l’ancienne en sellant leur cheval et « bourik » pour gagner leur pain quotidien ou accomplir d’autres tâches.
S’approvisionner dans les station-services est depuis quelques temps impossible car « GAZ LA RA SOU MACHE A » toutefois il est possible d’avoir un petit gallon pour la sordide somme de 1.500 au moins [à 2.500 voire 3.000 gourdes pour les plus malchanceux].
Rappelons que 3 jours de « Peyi Lòk » ont été lancés par plusieurs secteurs de la vie nationale, dont des transports, pour dénoncer la rareté du carburant sur le marché formel, et le coût excessif de quelques goûtes d’essence pour fonctionner. Aussi, l’insécurité grandissante fait partie des revendications des grévistes qui ont obtenu le support de la population.