Le Chef de l’État a été tué en sa résidence privé à Pèlerin 5, dans les hauteurs de Pétion-ville. Vers 1h du matin ce mercredi 7 juillet, des hommes non-identifiés et armés ont fait irruption dans la maison de Jovenel et maîtrisé les gardes du corps, des agents de de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN), qui assuraient la surveillance des lieux.
«Le président de la République Jovenel Moïse est mort, sa femme, la Première Dame Martine et plusieurs policiers sont sortis blessés suite à une attaque en sa résidence privée», annonce la presse locale.
Certains des individus parlaient espagnol
De son côté, la Primature, dans un communiqué, a confirmé la nouvelle, et rapporté que «certains des auteurs de l’attaque parlaient espagnol».
Le Premier ministre a.i, Claude Joseph, condamne cet acte «odieux, inhumain et barbare», et appelle la population au calme.
Remplacé à peine quelques jours par le Dr Ariel Henry, Claude Joseph, informe que toute les dispositions sont prises afin de garantir la continuité de l’Etat et protéger la Nation. La Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti sont déjà déployées.
Le dernier assassinat au pouvoir remonte à 1915
Selon une étude Politichotech, environ 62% des chefs d’Etat haïtiens ont été renversés ou “assassinés” au pouvoir.
Le 27 juillet 1915, le président Vilbrun Guillaume Sam a été lynché par une foule en colère, cet acte tragique et l’instabilité politique de la période avaient débouché sur l’occupation américaine du pays, le lendemain de l’assassinat de Vilbrun Guillaume Sam.
Un autre président haïtien, avant lui, Sylvain Salnave a été fusillé en janvier 1870, après seulement 3 ans au pouvoir.
Rappelons que Jovenel Moïse vient de fêter ses 53 ans le 26 juin dernier. Né à Trou-du-Nord en 1968, il était le père d’une famille de 3 enfants. Le 58e président haïtien est mort assassiné au pouvoir après avoir brigué un nouveau mandat le 7 février 2021, un mandat qualifié d’«iconstitutionnel» par l’opposition politique.