Aucune société qui vise le développement, l’investissement, la promotion du tourisme et la coopération internationale ne peut les réaliser sans un minimum de sécurité pour les nationaux et également pour les étrangers qui rentrent et sortent. La question sécuritaire est tellement capitale que les gens sont prêtes à troquer leur liberté pour en avoir le maximum.
Quand un État, qui s’investit dans la quête de l’Etat de droit, se lance à fond dans la sécurité, les gens qui y vivent sur le territoire sont sereins pour développer leur qualité.
Haïti malheureusement n’arrive toujours pas à résoudre ce problème sur son territoire. Arrivés à ce stade, les haïtiens croient qu’il y a une volonté politique pour qu’ils soient en permanente insécurité. Un simple regard suffit pour constater cette dure réalité. Le mode d’habitat des haïtiens, la circulation routière, l’assainissemen… sont dans un État pitoyable.
Depuis plus de 15 jours, les quartiers populaires de la capitale sont en proie à une guerre de gangs armés. Cela a comme conséquence le déplacement forcé de plusieurs groupes de personnes.
Mais que fait l’Etat? Face à cette situation critique, il reste sans réaction.
Hormis de déclarations de quelques autorités, le silence de l’Etat et ses structures de sécurités restent assourdissants. L’Etat doit se réveiller et faire usage du monopole de puissance et de force publique pour réagir avec fermeté pour un regain de la paix dans les rues. Parce que non seulement c’est la structure capable d’une telle action, mais c’est de son ressort l’effectivité de la sécurité.
Quel est l’impact de l’insécurité actuelle sur la santé ?
Une seule réponse. En plein COVID-19 alors que les centres de traitement sont débordés, ils se sont retrouvés dans l’incapacité de gérer les malades dans un environnement d’affrontements incessantes, et projettent de déplacer ces derniers vers Mirebalais. Sans oublier les autres soucis de santé des personnes vivant dans ces quartiers qui ne peuvent accéder dans les hôpitaux les plus proches.
L’idéal de nos Ancêtres en 1804 était d’offrir une terre afin que l’homme noir ne souffre plus, afin que la liberté la sécurité dont ne jouissait pas l’esclave puissent lui être profitable une fois libre. Puisse nos hommes d’État se mettre dans la dimension des héros de l’indépendance pour réaliser cet idéal aujourd’hui.
Dr BAZAR Jude