À peine inauguré le 1er mai –jour de la fête de l’agriculture et du travail– le barrage de Marion, situé dans le Nord-ouest d’Haïti et construit par l’administration du président Jovenel Moïse, est déjà la cible des critiques, majoritairement sur les réseaux sociaux dont Facebook.
Estimé à 10 millions de dollars américains, l’œuvre a été qualifiée de « Rigòl (un petit canal d’éjection d’eau sale très commun dans les pays pauvres) », entre autres, par des internautes, probablement de farouches opposants du régime Tèt kale.
Plusieurs critiquants, dans leurs commentaires, ont pris le soins d’exposer leur talent d’artiste en comparant des photos du barrage de Marion au Peligre ainsi qu’à plusieurs autres barrages hors des frontières haïtiennes, ils dénoncent un gaspillage des fonds publics pour une telle réalisation, maigre.
Toutefois si une partie de la société a pris de cours Jovenel Moïse, ses supporters, eux, voient un pas en avant dans l’agriculture, toujours traditionnelle et archaïque en plein 21ème siècle.
« Une réalisation irréfutable qu’ensemble nous pouvons réaliser des merveilles en Haïti », selon “Nèg Bannann nan”.
Faut-il rappeler que la “merveille” de JoMo comprend a une capacité de recevoir 10 millions de m3 d’eau, ainsi que de transit de 20 millions de m3 d’eau par an. Il permettra d’irriguer 10 mille hectares de terre arable, de propulser l’élevage artificielle des poissons (pisciculture), entre autres.